Pourquoi devez-vous traduire votre site web pour vous développer à l’export ?
Aujourd’hui de plus en plus d’entreprises européennes, à l’étroit sur leur marché national, sans perspectives de croissance, veulent se lancer à l’international, non seulement pour conquérir de nouveaux marchés, mais aussi pour réduire leur dépendance face au marché local. L’univers du web, virtuellement sans frontières, offre de nombreuses passerelles aux entreprises pour développer leur business à l’export. Pour cela il faut s’adapter aux attentes des clients étrangers en leur offrant une prestation multilingue de qualité sur l’ensemble des médias online: sites web multilingues, e-boutiques pour l’export, réseaux sociaux, services client …
En effet, il est maintenant établi que s’adresser à des clients potentiels dans leur propre langue permet de créer une relation de proximité qui assoit la crédibilité de la marque, et place l’entreprise dans une excellente position pour vendre à l’export via un site de e-commerce international.
S’adresser aux clients dans leur langue: une priorité pour se développer sur le web à l’international
Avec l’essor de l’internet, les échanges commerciaux sur le web s’effectuent de moins en moins en anglais, en français, en allemand ou en espagnol. En Europe, il peut s’avérer très rentable pour les e-commerçants d’investir dans des langues pour lesquelles la concurrence en terme de référencement est moindre, telles que le suédois, le néerlandais, ou encore le polonais. Le mandarin, l’arabe et le russe se situent également en haut de tableau des langues potentiellement très attractives, du fait de vastes marchés potentiels. Ainsi les entreprises qui visent un développement à l’export devront optimiser leur stratégie web multi-langue pour générer du trafic, de l’audience et obtenir des conversions sur leur site internet.
Dans un article récent , la revue Harvard Business Review , nous remémorait une étude de 2003 réalisée par Mark Davies , analysant la relation entre la langue parlée et la part du produit intérieur brut ( PIB ) global . Il apparaissait que les langues anglaises et chinoises étaient celles qui représentaient la part la plus importante du PIB mondial. Elles étaient alors suivies par d’autres langues d’importance comme le japonais , l’espagnol et le russe . Les milliers de langues restantes était relativement importantes, avec environ 12,5 % du PIB mondial .
Individuellement, les langues les moins courantes peuvent ne pas sembler si importantes que cela, mais prises dans leur ensemble, leur influence est plus significative. Cette influence va aller en grandissant dans les années à venir. Selon cet article de HBR, l’importance relative de l’anglais dans le monde serait deja entrain de diminuer . Une recherche effectuée par Homi Kharas a montré que les classes moyennes doubleront dans le monde dans les années à venir , passant de 2 milliards d’individus aujourd’hui à plus de 4,9 milliards en 2030 . Les classes moyennes européennes et américaines représentent actuellement 50 % des classes moyennes mondiales, mais en 2030 , ils ne représentent que 22 %. L’Asie quant à elle, avec ses milliers de langues , représentera alors environ 64 % de la classe moyenne mondiale. La place de l’anglais dans le monde est donc amenée à diminuer.
La Commission européenne a publié une étude en 2011 sur les préférences de langue des internautes en Europe (http://ec.europa.eu/public_opinion/flash/fl_313_en.pdf). Celle-ci montre clairement, pour les entreprises ciblant des clients étrangers, que leurs potentiels clients européens souhaitent naviguer sur le web de préférence dans leur langue native. Tout site e-commerce ne tenant pas compte des langues localement utilisées se verrait potentiellement privé de près de 40% du marché européen. En Europe, 9 internautes sur 10, s’ils ont le choix de la langue, utilisent toujours un site dans leur propre langue, et une faible majorité (53%) accepterait d’utiliser la version anglaise d’un site si leur propre langue n’était pas disponible.
Ceci étant dit, il faut aussi tenir compte des moteurs de recherche qui donnent la priorité aux résultats locaux. Cela signifie que si votre site n’est pas correctement localisé, vos chances d’être repéré par les clients de votre marché cible, lorsque ceux-ci lancent une requête dans leur langue, s’avèrent assez faibles.
Conclusion: si vous souhaitez développer votre audience et capter de nouveaux clients à l’export, faites de l’adaptation de votre site internet et de votre présence sur le web à la langue et à la culture ciblée une vraie priorité.