SEO international : pourquoi l’arrivée de nouveaux noms de domaine va changer le web
Le lancement des nouveaux noms de domaine de premier niveau génériques ( gTLDs) est imminente, et il convient d’évaluer quel en sera l’impact sur le référencement à l’international. Un article publié sur le site Econsultancy nous éclairait récemment sur ce sujet.
L’organisme responsable de la gestion et de la coordination du système de noms de domaine de l’Internet (ICANN) a annoncé la semaine dernière que le premier de ces nouveaux noms de domaine sera lancé dès le 28 août 2013. Au cours des deux années à venir, nous passerons à plus de 1000 extensions contre 22 extensions de noms de domaines génériques de premier niveau actuellement (.com, net, org, etc). Ces extensions pourront être créées à partir de noms génériques comme «.shop », ou « motorcycle », à partir de de noms d’entreprises («.google » ou «.mistubishi ») ou de localités géographiques comme « .nyc » ou « .paris ». Cela devrait se traduire par le lancement de 10 extensions de nom de domaine par semaine, un chiffre considérable.
Selon l’ICANN, on ne devrait pas donner lieu à des difficultés majeures. Cependant, bon nombre d’experts de l’optimisation web pensent que la façon dont les internautes cherchent sur le web va radicalement changer, modifiant ainsi le référencement à l’international. Actuellement, il est difficile d’évaluer comment les moteurs de recherche traiteront ces nouveaux noms de domaines, mais certains signes avant-coureurs commencent á émerger.
De nouvelles possibilités pour le geo-marketing et le geo-référencement
Une fois familiarisés avec ces nouveaux noms de domaine, il est fort possible que les internautes effectuant des recherches géolocalisées adoptent de nouvelles approches pour chercher sur le web. Par exemple, si quelqu’un est à la recherche d’informations spécifiques sur la région parisienne, cette personne pourra limiter la recherche à l’extension « .paris ». Dans le cas parisien, un portail des musées de la ville pourrait ainsi être créé sur le nom de domaine musees.paris, un service de réservation de taxis sur taxi.paris, etc L’utilisation de ces extensions locales permettra donc de mieux geolocaliser les sites webs, et de faire en sorte que les résultats retournés pour une requête locale soient plus pertinents. Cette proximité géographique sera aussi un atout pour mobiliser les internautes sur les réseaux sociaux, ceux-ci s’identifiant en principe mieux à un site web proche sur le plan géographique.
Imaginez alors que votre entreprise puisse obtenir des extensions de domaine géo-ciblées pour l’ensemble de ses sites web. Cela rendrait pertinent la mise en place de stratégies basées sur l’utilisation de micro-sites à l’international, sur les marchés que vous ciblez.
Opportunité ou menace pour les acteurs du web ?
Le lancement de ces nouveaux noms de domaine pourrait se traduire par de nouvelles opportunités à saisir pour les acteurs du web, les noms de domaines génériques n’étant bien souvent plus disponibles, leur rachat étant parfois très onéreux. Donc, ce changement pourrait donner un coup de pouce aux marques souhaitant se développer à l’international. Ces marques avait parfois du se replier sur des noms de domaines nationaux ( ccTLDs du type .fr, .it…) plutôt que d’investir dans de trop couteux gTLDs.
Pourtant, il existe des motifs d’inquiétude pour les professionnels du web : il sera désormais presque impossible de défendre sa marque sur tous les terrains. Une entreprise pourra difficilement réserver son nom de domaine dans plus de 1.000 extensions différentes, avec les coûts que cela entraîne. Néanmoins, les risques de cybersquatting seront quelque peu atténués par la mise en place du mécanisme d’échange d’informations sur les marques (TMCH). Le TMCH sera crucial pour protéger les droits des marques lors du lancement des nouveaux noms de domaine.
Autre source d’inquiétude : la multiplication des litiges et l’appropriation de marques ou de noms par des tiers qui n’en ont pas forcément la légitimité. Les professionnels du vin ou de l’hôtellerie se sont ainsi émus de la possible gestion des extensions «.wine » et «.hotel » par des sociétés commerciales, même si des mesures de protection des marques existent.
En définitive, il est un peu tot pour tirer des conclusions définitives quant à l’impact des nouveaux noms de domaine sur le référencement international, mais il conviendra de suivre ce dossier de prêt dans les mois à venir.
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