10 pièges à éviter lorsque l’on lance un site ecommerce à l’international
Avec environ 31% de des visites d’internautes en provenance de l’étranger, les sites ecommerce français ne sont pas encore assez internationalisés. Les sites britanniques sont largement plus globalisés, de même que les sites allemands ou américains. C’est ce que montrait une étude récemment publiée par OC & C Strategy Consultants.
Il existe donc un potentiel de croissance significatif à l’export, et les acteurs du ecommerce hexagonal doivent pour cela mettre en place des stratégies e-marketing pertinentes, axées sur l’international. Nous revenons ici sur 10 erreurs fréquemment commises lorsque l’on lance un site ecommerce visant les marchés extérieurs.
1. Ne pas analyser le potentiel du ou des marchés ciblés pour nos produits / services
Existe-t-il vraiment un marché potentiel pour notre activité ?
Vos comptes Google Analytics et Google Webmaster Tools vous permettront de répondre en partie à ces questions. De quels pays proviennent les visites à votre site web ? Quelles sont les pages du site web qui sont les plus visitées ? Ces visites donnent-elles déjà lieu à des ventes ?
D’autres outils tels que Google Keyword Tool ou Google Trends vous aideront à analyser la demande pour vos produits ou services, sur un marché étranger. En évaluant la quantité de requêtes pour un mot clé sur les marchés qui vous intéressent, et en réalisant des comparaisons entre différents pays, vous pouvez cibler en priorité ceux où la demande est la plus importante.
Des sites tels que TNSGlobal, Emarketer, Google Think Insights peuvent vous fournir des données socio-démographiques qui vous aideront dans le choix des marchés étrangers à cibler en priorité. Vous pouvez aussi approfondir votre connaissance d’un pays en réalisant une étude de marché online (Google Consumer Surveys, Survey MOnkey).
2. Une localisation insuffisante du site web
La traduction du site ecommerce n’est pas suffisante. Il faudra localiser tous les éléments du site e-commerce : titres, meta descriptions, urls, image alts, support commercial, moyens de paiement, monnaie, taxes, législation, contenu, transport…L’objectif ultime sera que cette localisation soit adaptée au SEO.
3. N’utiliser que des outils de traduction automatique
Certes les logiciels de traduction automatique progressent rapidement, mais le résultat n’est pas parfait. Cela peut générer des problèmes de confiance dans le cas d’un site de commerce, voir d’incompréhension. Question SEO et ranking, Google privilégie les sites bien rédigés.
Il est très intéressant d’utiliser la traduction automatique lorsque celle-ci est supervisée, et intégrée à un système de gestion de traduction, et donc corrigée par un traducteur natif
4. Ne pas tenir compte des facteurs contribuant au géoréférencement d’un site ecommerce
L’hébergement, une adresse locale, un numéro de téléphone local, des liens qui pointent vers le site en provenance du pays que nous ciblons, la mise en place de contenus enrichis et de balises geo-specifiques, sont autant de facteurs qui contribueront à ce que le site soit considéré par les internautes et les moteurs de recherche comme un site local.
Ne pas oublier de suivre les recommandations de Google pour l’internationalisation d’un site ayant opté pour une stratégie de sous dossiers pour chaque langue en rajoutant la balise hreflang.
5. Une offre non adaptée
Il arrive que certains produits o services ne soient pas adaptés. Il faudra également penser à éventuellement adapter le catalogue de produits et services proposés, repenser votre offre, proposer des frais de ports attractifs. Ne pas hésiter à proposer des avis clients dans chaque langue. Préparer des remises et des offres qui correspondent aux coutumes locales.
6. Se lancer simultanément dans de trop nombreux pays
Idéalement, il conviendra d’ouvrir tout d’abord un premier pays, puis un second en ajustant la stratégie. Parfois, notamment pour des activités fortement différentiées et moins concurrentielles, ou lorsque le temps est un avantage concurrentiel, un lancement simultané dans plusieurs pays est souhaitable.
7. Lancer un site e commerce non adapté aux smartphones
Sur certains marchés, comme les pays émergents, l’accès au web s’effectue via le téléphone, et il est impératif de proposer un site web responsive. Avoir un site responsive et multilingue implique certaines complexités qu’il faudra pouvoir gérer.
8. Une stratégie de nom de domaine erronée
Il est important de bien planifier le choix du nom de domaine et la structure des urls d’un site web pour assurer son référencement à l’international. Deux grandes approches sont envisageables :
– multidomaine
Si votre stratégie commerciale vous impose une présence plus prononcée dans chacun des pays que vous ciblez, il est probable que ce soit la stratégie la plus adaptée pour vous.
Il faudra alors créer un site avec un nom de domaine national de premier niveau différent pour chacun des marchés étrangers que vous ciblez (par exemple, www.yoursite.co.uk, www.susitio.es). Cette approche contribue à créer une proximité auprès des internautes, et à être considéré par les moteurs de recherche comme un site local. En revanche, cette stratégie implique d’investir plus : chaque site étant indépendant, il ne pourra pas bénéficier des retombées des autres sites.
– Un sous-dossier par langue, avec un seul nom de domaine (www.votresite.com/en/) ; www.votresite.com/fr/))
Il s’agit d’une stratégie moins couteuse que l’approche multidomaine. .Les sous-dossiers seront indépendants pour chaque langue, ou pour chaque pays que vous ciblez. On pourra les géolocaliser dans Google Webmaster Tools. De cette manière, tout lien de qualité pointant vers votre site web profite à l’ensemble de votre site.
9. Ne pas créer des profils distincts dans Google Webmaster Tools
Que vous choisissiez d’utiliser des sous-dossiers ou que vous optiez pour une approche multi-domaine, vous devrez avoir des profils distincts pour chaque marché ciblé. On créera alors des sitemaps spécifiques pour chaque profile.
10. Ne pas localiser la présence sur les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux jouent un rôle clé lors de l’internationalisation de votre site ecommerce. Il faudra prendre le temps de créer des profils Facebook, Twitter, ou Google+ spécifiques pour chaque version linguistique du site, et commencer à intéragir avec vos clients potentiels. Pinterest est plus visuel et se prête à l’universalité.
11. Ne pas mettre en place de campagne de publicité online
Lors de la phase de lancement, vous devrez investir pour faire connaitre votre site web à vos clients potentiels. De nombreuses approches sont adaptées à l’international : Google Adwords, Product Listing Ads, Places de marché, Remarketing…