Cross border e-commerce : les achats transfrontaliers en ligne en plein essor, selon une étude de DHL
Pour de nombreux internautes, les achats en ligne à l’international sont déjà une réalité. C’est ce que montre une nouvelle étude publiée par DHL intitulée « Shop the world ». Cette étude, réalisée dans 20 pays, analyse les comportements des consommateurs BtoC dans le cadre de la vente à distance, et donc, à l’international, de la vente en ligne.
Les résultats surprenants de cette étude montrent que près de 45% des personnes interviewées ont déjà commandé à l’étranger, mais il y a des différences significatives entre les pays industrialisés (53%) et les pays émergents (31%). Ce sont les consommateurs de pays à la population plus réduite comme l’Autriche (79%), l’Australie (74%) et la Suisse (73%) qui sont le plus enclins à réaliser des achats en ligne à l’international. La majeure partie des commandes sont passées aux États-Unis. Cela est aussi vrai pour les économies émergentes, et les pays industrialisés de la région Asie-Pacifique, et le Canada. Parmi les exceptions, on trouve la Russie, et les USA, pays où les consommateurs achètent principalement en Chine. Les consommateurs européens, quant à eux, ont tendance à commander dans d’autres pays européens.
Les tendances en matière d’achats transfrontaliers
Près de 45% des personnes interviewées ont passé des commandes à l’étranger, et environ 75% prévoient de le faire à l’avenir. L’étude souligne aussi que la part des commandes transfrontalières va augmenter de manière significative dans les pays émergents: L’Inde, la Pologne et le Mexique devraient ainsi voir une augmentation de 30% à plus de 80%, tandis que le Brésil prévoit une hausse de 41% à 84% de clients achetant à l’étranger. L’étude ne précise pas la date de réalisation de ces prévisions. En Chine, la progression sera spectaculaire, puisque la proportion des personnes interviewées achetant à l’international atteindra 78% (contre 20% actuellemnt). Certains pays industrialisés sont un peu plus frileux en ce qui concerne le cross border ecommerce. Au Japon et aux Pays-Bas, plus de 40% des répondants n’envisagent pas de passer une commande à un fournisseur situé dans un autre pays. En Corée du Sud et aux États-Unis, ce nombre est d’environ un tiers. Malgré les nombreux obstacles, les clients semblent satisfaits de leurs commandes transfrontalières. Seulement 3% des répondants ont ainsi déclaré qu’ils ne renouvelleraient pas l’expérience. Ce nombre est plus élevé aux États-Unis et en Suisse (6% respectivement).
Principales motivations lors d’un achat transfrontalier
Les principales raisons pour acheter à l’étranger sont que les produits ne sont pas disponibles dans le pays (73%) et que les prix sont plus bas qu’ailleurs (63%).Dans les économies émergentes, une meilleure qualité et une protection contre la contrefaçon et le piratage sont aussi des facteurs qui poussent à l’achat transfrontalier. Ces motivations sont fréquemment citées par les clients en particulier en Chine, en Inde et en Russie.
Les obstacles à l’achat transfrontalier
A échelle mondiale, 20% de tous les internautes avouent qu’ils ne seraient pas tentés par des achats en ligne à l’international. Parmi les obstacles les plus fréquemment cités lors la VAD à l’international, on trouve le processus de livraison : se longs délais de livraison (56%), des frais de livraison élevés (54%) et une gestion des retours complexe (51%). Ces points ont été cités autant par les personnes interrogées des pays industrialisés que des pays émergents. Des différences culturelles existent en ce qui concerne les autres pays: la contrefaçon est l’un des principaux obstacles au Japon (56%), tandis qu’en Suisse, seulement 31% des interviewés sont concernés. Les barrières linguistiques gênent les consommateurs en Turquie (49%), en Chine (44%) ou en France (42% ) lorsqu’une commande doit être passée à l’étranger.