Le m-commerce en très forte croissance au Royaume Uni
La Grande Bretagne est le premier marché e-commerce en Europe. Selon les chiffres d’Emarketer, les ventes en ligne en Grande Bretagne devraient atteindre 109.63 Mds de US $ en 2014, près du double de celles de l’Allemagne, deuxième marché européen. Sur ce marché, l’un des plus dynamiques au monde, le m-commerce occupe à présent une place prépondérante.
Selon une étude publiée ce mois-ci par Imrg et par Capgemini, le trafic mobile représente une part significative des visites de sites ecommerce britanniques. Outre Manche, la consultation des sites marchands sur mobile a même, pour la première fois au 2 eme trimestre 2014, dépassé le trafic ecommerce web conventionnel : 52,0% de toutes les visites de boutiques en ligne provenaient de smartphones ou tablettes, soit une hausse de 18 points sur un an.
La part de transactions réalisées sur mobile reste en revanche en retrait. Une explication de cette évolution provient du « showrooming », une pratique qui consiste à utiliser les smartphones sur le lieu de vente pour comparer les prix avec ceux des concurrents, ou à aller sur les places de marché en ayant recours à diverses applications de code-barre. La révolution des smartphones a sérieusement changé les comportements d’achat des consommateurs britanniques, qui en période de crise, sont à la recherche des meilleurs prix.
D’autre part, le nombre des transactions sur mobile est plus faible parce que l’expérience utilisateur lors d’une séance de shopping mobile, et en particulier l’expérience sur smartphone, est beaucoup moins satisfaisante que lorsque les achats en ligne sont réalisés sur un ordinateur traditionnel. La taille de l’écran est un facteur clé, de même que les questions en rapport avec la sécurité des consommateurs, qui constituent de sérieuses limites aux achats réalisés sur smartphones ou tablettes en Grande Bretagne. On peut d’ailleurs segmenter le m-commerce en deux sous catégories : les achats mobiles réalisés sur smartphones et ceux réalisés sur tablettes, les tablettes représentant une part croissante du e-commerce.
Les chiffres de cette étude sont à rapporter à ceux d’une autre étude publiée en juin 2014 par Rakutern / Priceminister , qui dénote une certaine frilosité quant au m-commerce dans l’hexagone : seuls 54% des –ecommerçants français interrogés se disent prêts à débloquer un budget supplémentaire dans les deux prochaines années pour développer une stratégie m-commerce. Les évolutions du commerce mobile outre manche ont pourtant tendance à nous montrer quelle est la marche à suivre….