Une étude de la CCI Paris Ile-de-France souligne la nécessité d’adapter les sites web pour l’export
La CCI Paris Ile-de-France a récemment publié une enquête réalisée auprès de 800 entreprises exportatrices d’Ile de France, intitulée « Observatoire des entreprises exportatrices franciliennes ».
L’objectif de cette étude était de mieux comprendre comment les entreprises étudiées formulent leur stratégie d’internationalisation, et de recueillir des données statistiques afin d’identifier les besoins et attentes des chefs d’entreprise en matière de services pour l’exportation.
Nous publions ici les principaux résultats de cette étude, que vous pouvez consulter dans son ensemble ici.
92% des entreprises analysent réalisent un CA de moins de 30 M€, et 52% d’entre elles font plus de 20% de leur CA à l’export. 67% des entreprises interrogées exportent régulièrement et l’enquête montre qu’il y a une corrélation entre la fréquence d’exportation, et le CA global de l’entreprise.
En ce qui concerne les principales zones d’exportation, comme on pouvait le penser, l’Europe reste la première zone, suivit par l’Afrique et l’Amérique du Nord. 53% des entreprises exportent moins de 20% de leur CA hors de l’ Union Européenne. Elles sont seulement 15% à exporter hors UE plus de 50% de leur production.
Pour ce qui est du mode d’exportation, 83% des entreprises exportent directement vers leurs clients, 40% des entreprises exportent indirectement, et seules 10% d’entre elles ont recours à une filiale de commercialisation locale.
69% des entreprises analysées ont au moins un salarié dédié à l’export à temps plein en France, et le recours à des stagiaires pour l’export est fréquent (dans 30 % des entreprises).
Un point qui ressort de cette étude, est que 85% des entreprises exportatrices de l’échantillon ont un site internet (l’étude rappelle que seul 47% des TPE/PME françaises disposent d’un site web). Ce taux varie en fonction des secteurs analysés, passant de 77 % dans l’agro-alimentaire à 94 % pour le secteur des nouvelles technologies. Pourtant, 37 % des sites web de ces entreprises ne sont qu’en langue française. Les entreprises les plus dynamiques à l’export, celles qui exportent régulièrement, ont un site non traduit que dans 26 % des cas. En ce qui concerne les langues, l’anglais arrive en tête, puisqu’il figure sur 58% des sites web adaptés à l’international. L’étude souligne que « Ne pas disposer d’un site Internet représente un manque à l’international » et que « ne pas adapter son site, (au moins) en anglais, brouille le message export de l’entreprise ». Nous sommes bien entendu d’accord avec ces remarques, et nous pourrions rajouter que la traduction et l’adaptation d’un site web vers d’autres langues que l’anglais est également souvent un impératif, pour être référencé à l’international, et donc trouvé par des clients potentiels à l’étranger.
En ce qui concerne les moyens de prospection, on notera que si 76% des entreprises mènent des actions de prospection, elles ne sont plus que 48% à le faire quand elles exportent occasionnellement. La prospection directe est pratiquée par 47% des entreprises et les salons à l’étranger sont toujours un moyen de prospection importante : les entreprises exposent à 74% sur plus d’un salon par an à l’international. En revanche, la prospection via internet est assez en retrait, par rapport au potentiel qu’offre ce média pour l’international.